2004 Sept. à Nov. - Mortalité des éponges observée sur le Cap d'Antibes
Accueil RetourNov. 2004 : Echanges avec Thierry PEREZ du Centre d'Océanologie de Marseille
DH> Les espèces touchées sont Petrosia ficiformis et Ircinia... Pour les Petrosia l'ampleur est très importante, environ 80% sur les sites observés et sans doute un peu moins pour les Spongia (?).Les observations ont été faites surtout entre 0 à 25m du Cap d'Antibes aux Iles de Lérins.Cela semble avoir commencé dès les premiers jours de septembre.De nombreux échantillons de squelette de ont été repérés jonchant le rivage du cap d'Antibes vers mi octobre.J'ai également observé en plongée des squelettes sur le fond et des zones blanches sur les parois rocheuses, témoignage de l'emplacement de l'éponge maintenant disparue. Pour la température de l'eau, c'est assez difficile à définir et plutôt subjectif vu que mon seul outil de mesure est mon ordinateur de plongée ne donnant que la température la plus basse. Le ressenti n'est pas anormal en tout cas...Jusqu'à maintenant, il n'y a pas eu d'autres espèces touchées de façon visible. Les gorgones se portent toujours bien (j'espère que cela va durer).
ThP> Petrosia a déjà été très affectée l'année dernière donc cela ne m'étonne pas. Par contre, à première vue, votre photo montre certainement un squelette d'Ircinia. Cette dernière se fait de plus en plus rare, notamment à cause des dernières mortalités, alors que les Ircinia sont très communes... C'est pour cette raison que quelques squelettes me seraient très utiles...Ensuite, j'aurais besoin de connaître les limites géographiques de cet événement... A ce jour, il me semble très limité. Les observations de mortalité chez les éponges sont beaucoup moins évidentes que pour les gorgones. C'est pour cette raison que nous n'avons jamais diffusé de protocole d'observation, car trop compliqué à mettre en oeuvre...ThP > Les échantillons sont arrivés la semaine dernière, je confirme, il s'agit bien d'Ircinia (certainement I.variabilis) et de Petrosia ficiformis... J'étais notamment à Monaco la semaine dernière, où j'ai également vu quantité d'éponges Ircinia mortes pu nécrosées, et ce jusqu'à 30 mètres. J'ai également vu quelques Petrosia, et comme l'année dernière plusieurs valves fraichement nettoyées de bivalves dont Spondylus et Arca.Ce dernier été n'a pas été très chaud, en comparaison de ce que nous avons enregistré en 1999 ou en 2003, compte tenu de la distribution très agrégative des spécimens affectés, je crois en la responsabilité d'un ou plusieurs pathogènes.