Accueil1999-2000 : Observations & échanges avec Stéphane Sartoretto du Centre d'Océanologie de Marseille et Patrice Francour du Laboratoire d'Environnement Marin Littoral - Université de Nice
11/10 DH> Observations qui ont conduit à contacter Patrice F.le 25/09 sur la Tradelière au sud des îles de Lérins : les éponges sont recouverte d’une pellicule blanchâtre et semblent asphyxiées par un dépôt blanchâtre. le 26/09 sur la Fouillé en baie de Cannes : des grandes gorgones rouges sont pour certaines complètement pelées aux extrémitésle 09/10 sur le Tombant du Vengeur sur les îles de Lérins : Spectacle de désespoir, les éponges sont toutes crevées, les gorgones (toutes espèces confondues) sont toutes pelées et même les posidonies semblaient tondues.
12/10 PF> Pour les gorgones, c'est effectivement la catastrophe, à Cannes, à Port-Cros, à Marseille, à Saint Raphaël, enfin, partout le long de la côte. Les zones qui semblaient faiblement atteintes il y a quelques temps, le sont maintenant entièrement, même en profondeur, au-delà de 35 m. Cela semble se calmer vers 45-50 m. Mais avant, tout y passe, gorgones, corail, éponges... Pas évident de dire pourquoi, mais probablement un effet température. Elle n'a peut-être pas été beaucoup plus élevée qu'avant, mais plus longtemps et cela a suffit.
18/10 PF> Oui, vraiment la catastrophe. Le phénomène avance vite et de façon relativement synchrone le long des côtes de Provence. L'Italie est touchée jusqu'à Portofino. L'Espagne ne semble pas touchée a priori.Idem pour la Corse, avec peu de mortalité.Beaucoup d'espèces sont concernées et la température est réellement le facteur déclenchant (enfin, avec les certitudes probabilistes des scientifiques...) Par contre, est-ce le facteur de mortalité direct, sûrement pas. Il semblerait que la température a été le facteur déclenchant d'un agent pathogène. Maintenant, il faut savoir quel est ce facteur?? Une première hypothèse est un virus. Toutefois, compte tenu de la relative simultanéïté le long des côtes et de la dynamique 'classique' des populations virales, cela semble peu probable. Autre hypothèse, une prolifération bactérienne. Les éléments à notre disposition plaide plus en faveur de cette hypothèse. Des analyses doivent donc être faites et on attend les résultats. ./... Beaucoup d'échanges, des prélèvements, des comptages réalisés par les club de plongée, sur notre zone avec les plongeurs du Golfe Plongée Club, Pierre Hebel du CHU de Nice et son site Fosfore sur lequel a été lancé le premier "appel à témoin" et qui a relayé les infos. Qu'il me soit permis de remercier encore tous ces plongeurs qui se sont senti concernés et ce, sans arrière pensée (enfin j'me comprend)../...Cet épisode à été conclu le 17 Juillet 2000 par la publication du Compte Rendu de l'Académie des Sciences de Paris, Mortalité massive d'invertébrés marins en Méditerranée nord-occidentale par Thierry PEREZ, Joaquim GARRABOU, Stéphane SARTORETTO, Jean-Georges HARMELIN, Patrice FRANCOUR & Jean VACELET.http://portail.unice.fr/jahia/page8824.html

1999 Sept.à Déc.- Vague de mortalité massive en Méditerranée occidentale
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